Touareg, nomade
Le conteur, le tendé d’Eménaghill
L’entendeur d’Imzad
Du Mali, au Niger
Ton peuple touareg,
Poussé à l’exil...
Toi, bédouin,
Exilés nigériens,
A trouvé refuge
Sur les terres arides du sahel.
De Tamanrasset à Ghanet,
Même la France a ignoré ton sort.
Poussé vers les camps de réfugiés
Sans tente, sans vivre, vers les nouveaux ishomars.
De la Libye à la Mauritanie,
De Tchen Tabar Aden
Ou à la frontière d’Inguezzam…
Les conditions climatiques,
La désertification du Sahel
Ont divisé votre peuple touareg.
Abandonnés des dieux,
Dispersés par le système de clans
Les convois de camions Libyens,
Votre concurrence, au détriment
Des caravanes traditionnelles
Ont favorisé les prémisses d’une rébellion...
Méprisés, ignorés de l’opinion
Pourtant votre chaleur, votre hospitalité légendaire
Nous, a poussé, à vous aimer, à vous écouter ?
Toi, homme du désert...
Toi, homme de mystère...
Enveloppé dans ton suaire,
Chamelier hors paire,
Voyageur émérite,
Les moindres geltas ne s’y dérogent
Ton regard m’interroge :
« Salam Oualikoum, honorable étranger !
Tu viens d’où et comment tes parents t’ont nommé ?
Viens ! Prendre le thé….
Ce thé offert toujours,
Selon la coutume de trois verres :
Le premier thé amer comme la vie
Le second doux comme l’amour
Le troisième suave comme la mort
J’ai gardé dans mon cœur
Cette image, cette chaleur
L’oasis de Djanet, ville blanche, si jolie
Etale sa palmeraie
En bordure des falaises
C’est la « perle des Tassili »
Nany © Juin 2004