Comme un frémissement.
C’est tout ce qui frémit c’est tout ce qui palpite
Le souffle du vent sur les pins maritimes
Qui rappelle à mon âme de ton cœur la pépite
Qui reste enfouie dans le trésor intime.
Les soupirs exhalés quand la langueur s’installe
Le souvenir des mots les caresses inscrites
Investissent indûment un doux cœur qui s’emballe
Chaque fois que le vert en doux éclats m’habite.
Un frôlement de peau des doigts qui s’entrelacent
Des lèvres en appel les ventres qui se pressent
Les morsures qui laissent sur l’épaule la trace
Le cri de délivrance lorsque désir oppresse.
Un doigt qui redessine l’ovale du visage
La larme que l’on essuie au moment du départ
Le sillon qui s’enflamme au moment du ravage
La flamme qui s’éteint dans le regard hagard.
La mer que l’on regarde et le vol des mouettes
Epaule contre épaule le corps qui se déhanche
La torsion de la taille et la main qui s’apprête
A dévêtir le corps alors que l’eau s’épanche.
Le doré des corps nus la sueur qui s’écoule
Les jambes qui s’écartent comme rose au soleil
Le galbe au fin duvet sur qui la tête roule
Les lèvres qui découvrent les rives du vermeil.
Et l’abandon survient lorsque de guerre lasse
Les corps enchevêtrés s’épousent avec ferveur
C’est au petit matin lorsque les draps se froissent
Que les sens abandonnent au sublime le cœur.