Un rideau d'encre.

Un rideau d’encre.

Oh ! Mes amours ! Les cieux ont irisé mon cœur !
— Le cristal a voilé mes sourires ! Survie !
La nuit noircit le rêve en cet âge de malheur.
Et la pluie est acide aux quatre vents, la Vie !

Stop la nuit ! Stop la vie ! Au sommet du volcan ;
Et chiale l’orage ! Ou est la mort ! Sommeille
Mes lettres, les autans au clair-obscur d’antan !
Et fuit ainsi la rage indomptée, et je veille.

Dans mes apeurements il neige l’or sans nuit,
Le jour est finissant ; L’ange me convainquit,
Et l’époux de Hadès a déchiré mes feuilles,

Dans mes veines, le sang s’évanouit, un rêve
Suçait tout le vacarme en silence, et se lève
Le rideau chiffonné de mes encres sans feuilles.


Une pensée à ceux qui n'ont rien.


James le 08/05/10