J'irai

J'irai

Le vent souffle fort et t'emporte
Où vas tu, petite graine d’amour
Sur quelle terre, vas-tu te planter
Où iras-tu pousser, dans quelle cour ?

Iras-tu au pays des merveilles
Sur cette terre où vivent les fleurs
Dans l’infinie gaieté des couleurs
Que l'œil aime et le cœur veille ?

J’irai dans le monde des fous
Un monde où on ne pense pas
J’irai là où ne règne les courroux
J’irai là où l’on ne me ment pas.

J’irai dans le monde des enfants
J’irai là tout près de ces bancs
Humer la joie des jardins fleuris
Où les petits jouent et rient.

J’irai rejoindre cette terre
Où le sang a coulé tel une mer
J’irai apporter les couleurs
Au pays qui a perdu son honneur.

J’irai dans les cœurs des hommes
Effacer la haine sans gomme
J’irai essuyer les rancunes
Des hommes à peau blanche et brune.

J’irai semer dans ce pays des forces
Raconter aux arbres et aux écorces
Que là bas un bébé pleure son lait
Afin de pousser en déroulées de blé.

J’irai au fond de cet océan
Raconter aux algues et aux poissons
Que les ferries lâchent des poisons
Le monde s'en meurt allant au néant.

J’irai pousser dans l’esprit du sage
Celui qui comprend et sait
Qui saura emplir l'amour en vrai
Dans les creux aux lointains rivages.


Sérine