Dans mes bras, tu te jettes sans hésitation. Lasse de vouloir endurer ma patience, la tienne a été dépassée trop facilement par ma malice. De mes lèvres et du reste, tu te délectes comme tu le peux, assoiffée de chair, tel le voyageur revenant du désert.
Difficile, je sépare nos lèvres pour me désaltérer dans ton cou. Les murs rougissent, tandis que tes mains se détendent sur ma peau. Ton cœur devient nerveux, il se doute de mes intentions, je dévore ta peau de manière trop suspecte à son goût.
Dois-je vraiment m’aventurer sur le balcon ? La motivation de baisser ce vêtement me manque. Voilà qui est bien embêtant. Soudain, des louanges s’échappent de tes lèvres. On te rend visite insolemment. Jamais tu ne te rebelles car tu adores cette insolence qui satisfait ta luxure.
T’abandonnant à cette forfaiture, tu te rends à peine compte de ta crucifixion contre ce mur, où mon corps oppresse le tien, le conquérant de toutes parts, avec patience et malice. Tes plaintes n’y feront rien, mon appétit te fera agoniser jusqu’à l’épuisement. Voilà ton châtiment pour oser vouloir provoquer ma patience. C’était sous-estimer ma malice qui rivalise si bien avec l’amour que j’ai pour toi.
Oseras-tu encore m’ôter ta présence ? Ces doigts qui ont déchiré ma peau, ou encore, cette voix qui n’a cessé de m’exhorter me disent que non. Demain, la conquête de mon être se fera dès le réveil. Ces yeux qui me convoitent alors que je m’endors, m’en convainquent définitivement.