Crépusculaire, c'est ainsi que tu étais
Mais sonne le glas de ton évanouissement cet été
Tu te nourrissais sans vergogne de parfums sombres de mort
Mais cette fois-ci, prends garde à la clarté des aurores
Au point du jour, m'en allant sur le pont de Billancourt
Me voilà, résolu à mettre fin à tes jours
Cette parcelle de vie chargée de goudron, de bitume
Qui disparaîtra bientôt dans un écran de brume
La flamme de l'espoir revit telle la primevère éclatante
Un nouveau souffle de vie balaye une souffrance latente
S'écrit une nouvelle page d'exaltation de l'âme
Feuille blanche d'autrefois, dissout l'encre des larmes
Vêtu fièrement de parures d'or et d'air pur
Je jette en pâture, les haillons de l'obscur
Aux allées peuplées de robots je chante, je souris
Et rend grâce à cette ode à la nouvelle vie
NB : Poème sous licence creative commons cc by nc 4.0