Ô toi, mon âme, ma seule amie
pourquoi as-tu choisi cette vie?
Qui pourtant de la haut
tu pouvais prévoir notre chaos.
Je ressens cette chose qui vous mange
aujourd'hui, depuis mon enfance,
où mes sentiments sans cesse se changent,
et cette chose n'est rien d'autre que la souffrance
Pourtant, ce n'est que dans ces moments
que mon inspiration jaillit.
Elle me prend comme un volcan
prenant et vomissant ma vie.
Fermé dans une sphère solitaire
où personne ne peut mettre pied
sauf moi, voilà que je me perds
dans ce béant si détesté.
Je ne suis pas né pour vivre poète,
écrivain, philosophe ou encore heureux;
je suis ici pour vivre une vie muette
dessinant par mon âme des contes malheureux.
Je pleure des lames déguisées en larmes
tous ces incompris,
je me mets à genoux devant ses armes
que vous pointez sur mes écrits.
À croire que je suis devenu si docile
comme un chien bien dressé,
où ces millions d'imbéciles
vous donnent l'aspect du plus désespéré.
Ô toi, mon âme, ma seule amie
pourquoi as-tu choisi cette vie?
Qui pourtant de la haut
tu pouvais prévoir notre chaos.
J'ai dit aux imbéciles: "Vous êtes des cathédrales de paix
bâtis sous des briques de colère,
et puis vous osez m'expliquer le respect
a coup d'éclair et de tonnerre!
Ensuite, vous comprenez pas pourquoi
mes "je t'aime" s'effacent
devant vos discours fermes, voilà
vous prôner que les menaces!"
Pourtant, je le sais au fond de moi
encore un peu d'amour existe.
Mais plongé dans un océan de haine, il se noie,
rempli par mes larmes tristes.