Ce fut un corps à corps brutal et rigoureux ;
Des prises et des coups sans merci, vigoureux.
L’effusion de sang les rendait plus ardents.
Qui sera le vainqueur, qui sera le perdant ?
Chacun d’eux, tour à tour, attaque et se défend.
Ce fut enfin Sohrab qui, comme un éléphant,
Comme un mastodonte ivre arracha de la terre
Et rejeta au sol son puissant adversaire ;
Et puis comme un lion sous la griffe duquel
Est tombé un onagre épuisé, blessé, frêle,
Le jeune champion pesa de tout son poids
Sur le ferme poitrail du héros du grand roi.
Le visage et les mains recouverts de poussière,
Il tira son poignard, sa lame d’acier, fier…