J’aime boire des lèvres pures
Je me laisse emporter par le sort
Sans penser monter ou descendre
Et sans choisir la clarté de l’aurore
Pour disséminer ma cendre.
Par la transparence que mes yeux
Implorent est née l’harmonie
Où se métamorphose le génie du lieu
Pour alimenter la bonté infinie.
Si je choisirais la fin de mes jours
J’aimerai bien mourir de rire
En silence, sans concevoir un décor
Je laisserai s’exalter l’ultime soupir.
Même si je serais seul dans la fiesta
Où, sur mon front la sueur ruisselle,
Vers la mort je porte mes pas
En restant aux ordres des rois rebelle.
Quoi que je fasse, le temps presse,
Il me noie dans l’océan des âges
Sans me laisser apprécier la finesse
Qui détourne tous les présages.
J’aime boire des lèvres pures
Le nectar donnant à ma vie un sens
Dans une terre purifiée de souillure
Où dans l’océan de la devine essence.
En ce monde, je me sens l’étranger
Qui désire s’initier au langage
Des âmes et souhaite voyager
Pour saisir les choses étranges.
La lutte acharnée que je mène
À moi-même prépare mon déclin
Et la chute inévitable qui déracine
Toutes les fleurs de mon chemin.
Dad Allaoua