À la fois souriants et furieux

À la fois souriants et furieux

Dans les murmures des ramées,
J’entends la voix de la liberté,
Une voix douce que j’ai aimée
Qu’elle se fuse de l’humanité
Entière, moi, dont le cœur allumé
Maudit ces éternelles atrocités.

Sur les faux visages de vertu,
Je décèle les voies qui altèrent
Les valeurs humaines, sans parler,
Je perçois le souffle de l’enfer
Traverser les cœurs brûlés
Et détruire ce qu’on espère.

À la fois souriants et furieux,
Ils viennent en anges sauveurs,
Pourtant, au fond de leurs yeux
Rougis se dévoile la ferveur,
Qui pollue la terre et les cieux
En ôtant à la vie toute saveur.

Lorsque les pensées se meuvent
En ma tête ronde et l’alouette
Agite ses ailes dans une terre neuve,
Je saisis que ce monde est une girouette,
Qui tourne à tous vents sans trêves
Et sans l’appui des silhouettes.

Dad Allaoua