Le souvenir de ce banc Heureux, nous marchons comme au bon vieux temps
Main dans la main, protégés par nos blousons,
La ville est animée, au hasard courent les gens,
Mais nous savons tous deux où nous nous dirigeons.
Le lieu n'a pas changé : le banc n'a pas vieilli,
Seul le chêne, s'étirant davantage, a grandi,
Et la rivière coule doucement, avec harmonie.
Le ciel est gris en ce début de printemps,
Pareil, je m'en souviens, qu'il y a trente ans,
C'est ici que, amoureux, tu m'avais demandé
De devenir ta femme, pour l'éternité.
Nous échangeons un regard ému en voyant cette place
Et nos mains, bien qu'à présent ridées, s'enlacent
Le temps a passé mais l'amour, lui, a triomphé.
Mélany, le 30/04/14