Un message nocturne

C'est bien écrit, ça c'est incontestable, mais comme je t'ai dit dans un autre commentaire, j'ai vraiment du mal avec les "notes de quotidien" en poésie (et d'ailleurs en littérature aussi). Ça me fait toujours sortir d'un texte et du coup, je n'arrive pas à être touché...

Bon rythme aussi sinon (comme assez souvent dans tes textes).

Merci à tous les deux pour la visite.
Soldat, je comprends ton point de vue, mais j'ai un peu la démarche inverse. J'adore écrire des poèmes sur la vie de tous les jours. Ce n'est pas forcément mon vécu personnel, ça peut être celui de n'importe qui, mais il est facile de s'identifier.
Dans ce poème je parle d'un thème récurrent chez moi, c'est vrai, la difficulté de vivre séparés pour des couples qui s'aiment.
Et ça concerne aussi bien les marins que les chauffeurs routiers, certains ingénieurs ou les pilotes de ligne entre autres....

Moi c'est vraiment l'inverse, en toute chose, moins c'est lié au quotidien, plus j'aime : le besoin absolu de me sentir un "ailleurs", dans une bulle hors du temps. Et c'est ce que je cherche à faire sentir dans mes poèmes.

Après, c'est aussi dû au fait qu'ayant beaucoup été seul - et "souffert" de solitude - je m'y suis finalement complètement adapté. Je ne dis pas que ça ne me fait rien, mais je me sens presque fait pour être seul. S'il fallait un volontaire pour être seul six mois ou un an dans un capsule, je n'aurais pas peur d'accepter. Tant qu'on me donne une plante, ou une bestiole à soigner, je n'ai pas besoin d'humains autour...   Car pire que la solitude, c'est être mal accompagné, et c'est encore plus destructeur et plus venimeux que la solitude et je parle par expérience : on se retrouve quelque part et paradoxalement encore plus seul en étant mal accompagné, et la vraie solitude qu'on fuyait auparavant prend alors des airs de refuge et de bénédiction. Les personnes que j'ai le plus aimées m'ont appris à ne plus faire confiance. D'année en année, je suis peu à peu passé de personne hyper dépendante à personne hyper (voire trop) indépendante sur les plans émotionnel, affectif et psychologique. Du coup ces thèmes me touchent moins.

Magnifique poème encore une fois.
Moi je suis un peu comme toi, c'est touchant de pouvoir partager la joie ou la peine sur un poème qui peut nous concerner et surtout revenir en mémoire si un jour on traverse la même épreuve.
Moi j'ai déjà du mal a être loin de mon chéri une journée, si je ne travaille pas j'ai meme les larmes aux yeux quand il s'en va le matin alors qu'il rentre le soir...Alors des mois entiers ??....
Et je ne pense pas que ce soit une question de solitude soldat Bleu, si tu trouves la bonne personne tu verras que quand elle n'est pas là, même si tu es avec des amis ou entouré d'animaux c'est ELLE qui te manqueras toujours...

Je suis d'accord sur ce point avec Rêveuse ! À 26 ans, tu ne peux pas être blasé à ce point! C'est juste que tu n'as pas rencontré la bonne personne! Parfois, on s'imagine amoureux fou, et puis c'est seulement l'image que nous renvoie l'autre qui nous convient et lorsqu'on s'en aperçoit, bonjour les dégâts!
Comme dit un chanteur Québecois "Qu'il est difficile d'aimer!"

C'est pas une question d'être blasé. Et je ne mets pas uniquement ça sur le compte de l'Autre, car après tout je suis le seul responsable de mes désillusions du fait d'avoir voulu y croire. J'ai juste le sentiment d'avoir appris que malgré toutes les promesses que pouvait me faire une personne, il arrivera toujours un moment où elle ne les tiendra plus. La faute à qui, je ne sais pas. Mais j'en ai soupé des "je ne t'abandonnerai/te laissera jamais" quand c'était pour le faire chaque fois au(x) pire(s) moment(s). Je ne sais pas quelles leçons en tirer, je me dis tout de même au bout du compte que c'était probablement davantage de ma faute que celle d'autrui. Mais disons que quand on me promet quelque chose à présent, même trois fois rien, je pars du principe que ça ne sera pas tenu et c'est souvent le cas... Et tout à fait d'accord pour l'histoire de l'image, c'est en effet mon cas ça, c'est à dire du narcissisme. Fin bon, je dérive du sujet là.

Encore un poème magnifique !

tu vas me faire rougir...