retrouvailles métaphysiques

Bonjour mon ami, alors que deviens-tu depuis le temps vieille branche ? Pas grand chose ? Moi non plus. Que dire ? Je m'ennuie parmi tous ces ambitieux remplies d'ambitions toutes aussi éphémères que la vie d'un papillon... ou d'un poisson rouge ! En eux, ils ne sont pas créatifs, ne pensant qu'a écraser inutilement leur prochain. Or, tout comme toi, mon ami, depuis bien longtemps, je fais l'un des plus beaux métiers du monde : écrivain.

Nonobstant, ma déception est grande : je n'ai toujours pas de rival et je n'ai plus de muse. Pourtant, ma plume se fait toujours plus vive et plus aiguisée, millénaire après millénaire. Combien de temps depuis notre dernière conversation ? quelques 300000 ans ? Ciel ! L'eau a coulé sous les ponts ! Tant de choses ont changé en si peu de temps et pourtant l'être humain est toujours aussi stupide qu'à cette époque où je t'avais écrit à propos de mon doux rêve.

Depuis, après avoir cru que je l'avais réalisé, j'ai subi trahison, désillusion, oppression déception et dépression. Mais maintenant, je suis de retour. Je suis toujours le plus grand romantique qui existe au monde et je n'ai toujours pas lu un texte qui soit meilleur que les miens, je demeure le maitre de la ballade romantique. Je dis cela sans prétention, je suis un rêveur et je veux rêver, hélas, aucun écrivain ne me fait rêver aujourd'hui, elle se situe là, ma tristesse !

N'est-ce pas là une grande détresse ? Que dis-je ? Un drame ? De devoir écrire soi-même des textes afin de se faire rêver soi-même, comme pour une auto-hypnose où on se fait croire qu'on est heureux, que tout va bien, qu'on est au bord de mer, à l'ombre d'un arbre avec sa bien-aimée dans ses bras, en un après midi ensoleillé et légèrement venteux, bercé par le flot des vagues s'abattant sur la plage, toujours aussi insolente pour défier la mer par l'existence de ce vague cimetière marin ?

Au demeurant, je me surprends encore d'être capable d'écrire ces mots là, cela voudrait-il dire que même la souffrance n'a plus sa place chez moi ? Que mon talent peut perdurer, me faisant vivre encore durant une belle éternité, auprès de la Lumière et de ses fleurs ? Certainement, et ce, pour encore bien longtemps ! Ah ! Qu'ils seraient jaloux s'ils étaient conscients de ce que j'étais vraiment et de ce qui se trouve en mon coeur, ils en seraient désespérés à se demander quand ils arriveront à mon niveau ! Ce jour-là, je serai déjà bien loin, alors rions, rions, rions de la bêtise humaine, nous, qui ne sommes plus que de vils spectateurs !

J'ai aimé.... Au combien les mots s'enchaînent pour un texte à soi même, une douce pensée....

Mon ami (juste pour le suivi du texte ) j'ai aimé te lire autant que tu as aimé écrire.... Je l'espère

Pour celui-ci, l'inspiration m'en est venu par une discussion que j'ai eu à mon retour, avec une amie de longue date, qui se trouve en Roumanie (et qui est une talentueuse écrivaine et dessinatrice surtout !).

Au début, j'étais tout déprimé, puis elle m'a raisonné et certains sujets traités dans ce textes trouvent leur origine dans notre conversation d'hier. Une Vérité, celle de mon vécu, donc écrit sans le moindre orgueil, bien au contraire, mais surtout avec des regrets.

Je suis toujours content de voir que mes écrits te plaisent ma chère Leyfea, crois-moi, aussi malicieux que je suis, je t'aurais bien volé un baiser pour te récompenser de tous tes commentaires

un malicieux romantique qui passait par là^^

Merci Linda

Oui tu as raison, les richesses matérielles importent si peu ! Et la connaissance, ah la connaissance, toujours aussi délicieuse...

euh... pourquoi tout le monde pense que j'écris à moi-même oO ? Mon interlocuteur n'est autre que ma feuille oO (en référence à un texte que j'avais écrit en début d'année, où justement, je m'adressais là encore à une feuille . Apparemment, je ne l'ai pas mis ici... je m'en vais réparer ça !)

ah, mais ça, ce n'était que le long énoncé d'une question qui a demeuré sans réponse ! Il était question de certains de mes écrits en général (et qui font rêver les autres par la même occasion) et non pas celui-ci, qui n'est qu'une discussion fictive